Article à ce jour dans le Télégramme (01/04/2020)
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Après une période de flottement, le chantier naval du Crapaud a réouvert l’atelier. « Afin de permettre de travailler dans des conditions de sécurité raisonnables, l’effectif est très réduit », explique Matthieu Heilmann, gérant du chantier naval.
« Nous continuons à travailler sur les bateaux mais nous sommes impactés par le manque de pièces. Cependant certains travaux de maintenance sont possibles (peinture, nettoyage, mise à l’eau avec prise en charge jusqu’à la place du bateau par le chantier). Nous prenons également les desiderata de mises à l’eau (sous réserve de la durée du confinement) afin de mettre en place un planning. Des livraisons et des envois sont possibles ».
Difficultés d’approvisionnement :
Le gérant ajoute : « Voilà quinze jours, nous avons souffert d’un manque cruel d’information. Les salariés commençaient à être inquiets. En effet, nous sommes neuf au sein du chantier et il était difficile de maintenir dans ces conditions le respect des règles sanitaires. J’ai donc fermé le chantier, la mort dans l’âme, le mardi 17 mars à 12 h 30. Je l’ai rouvert, le vendredi 20 avec une seule personne, puis le lundi 23 mars, avec deux personnes volontaires. Celles-ci travaillent à l’atelier, chacune sur un bateau, tandis que je suis, de mon côté, au bureau. Pour le moment j’ai zéro fournisseur de pièce détachée. Nous travaillons donc uniquement avec le stock, ce qui limite la mécanique. Cela commence à rouvrir mais c’est encore très difficile de s’approvisionner. Par contre, nous pouvons travailler sur les coques. Voilà six mois que la météo ne nous l’a pas permis. Aujourd’hui, le temps est idéal, c’est déjà ça ! Possédant du stock en antifouling et peinture, ce travail est tout indiqué. Actuellement, j’ai cinq personnes en chômage partiel ».